Ecodev Conseil
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21/02/2022

 

Relance des échanges et des coopérations de la Guyane avec ses "voisins"

 

Malgré une relative proximité et des frontières communes, nos échanges avec les pays voisins et, au-delà, avec le continent latino-américain et les Caraïbes peinent à décoller.

Les obstacles sont nombreux et persistants.

Quelques pistes pour en atténuer l’incidence ….

1/ La Guyane échange peu avec ses voisins et globalement le reste du monde hors UE et cette situation n’a évolué que marginalement.

Les grands courants d’échanges internationaux prévalent toujours très largement sur « l’effet de proximité ».

Hors métropole, Antilles et pays de l’UE, les « pays tiers » ne comptent que pour  25 à 30 % des échanges commerciaux de la Guyane (5% pour les « pays voisins »).

Les nouveaux courants qui s’esquissent dans cette zone géographique sont  davantage orientés vers la Chine, le Japon et l’Inde …

La Guyane produit (trop) peu, mais ses potentialités de transformation, ses initiatives et  ses talents sont très  encourageants.

Conséquence : un niveau d’intégration économique régionale très faible ; à comparer avec les petits états de l'Amérique centrale (entre eux : 10% et souvent plus)  ou les 15 états de la CARICOM (20%).

Ainsi avec le Suriname, les importations l’emportent largement et l’écart se creuse. Avec le Guyana, les exportations sont extrêmement réduites, or c’est un marché plutôt prometteur malgré son étroitesse.

Quant au Brésil, nos échanges commerciaux sont déficitaires. Or la taille du marché brésilien constitue un atout essentiel, avec de réelles opportunités pour les cosmétiques, l’ingénierie, les biotechs, les technologies médicales, les énergies renouvelables (photovoltaïque notamment).

La pénétration sur le marché nord-américain (USA, Canada) se heurte à l’insuffisance de nos réseaux commerciaux.

2 / Des obstacles réglementaires et plus  « techniques » restent très pénalisants. Quels sont ces freins ?

    • Des normes et réglementations différentes des normes UE, NF …
    • La méconnaissance réciproque des réglementations et procédures douanières, fiscales, malgré quelques essais d’information de part et d’autre (CCIG, direction des douanes, antenne de Paramaribo).
    • Les règles du transbordement aux frontières qui rendent les passages plus onéreux et plus longs  (l’accord de transport avec le Brésil n’est que partiellement mis en œuvre et rien n’existe avec le Suriname).
    • Le cout des  Assurances, tant pour transports de marchandises que pour les personnes.
    • Le cout des transactions bancaires (notamment avec le Suriname …) qui peut atteindre entre 10 et 20% de la valeur des biens. Et les fluctuations de change désavantagent les exportations de la Guyane.
    • Des tarifs portuaires très élevés en Guyane.
    • Enfin la Guyane pâtit d’un maillage de liaisons aériennes très insuffisant, qu’il nous faudra bien renforcer lorsque le contexte sera devenu plus favorable.
    • De manière tout à fait transversale, peu de culture internationale et une pratique des langues encore insuffisante (anglais, néerlandais, portugais), malgré nos efforts.

3/  Des réponses ont été étudiées et des propositions d’action pour surmonter ces difficultés pourraient être mises en œuvre dès que la vie économique aura retrouvé une certaine « normalité ».

Nous devrons d’ailleurs être prêts assez rapidement pour tirer part de nouvelles infrastructures : pont sur l’Oyapoque (frontière avec le Brésil), ouvert mais sous utilisé, nouveau ferry sur le Maroni, développement du cabotage maritime et  des infrastructures numériques.

  • Nous allons travailler sur la question des normes (commission locale de normalisation, procédure d’équivalence à la norme CE …).
  • Une réflexion est engagée avec le Suriname en vue de créer une zone franche transfrontalière dans le secteur de Saint-Laurent du Maroni et d’y transformer conjointement des produits agroalimentaires de qualité en vue de leur exportation ;
  • Pour engager la réduction des surcouts et des entraves aux règlements financiers, l’organisation d’une conférence interbancaire pourrait être envisagée.
  • Dans le contexte climatique amazonien qui est le nôtre à l’échelle du Plateau des Guyanes,

développer l’échange de matériaux pour permettre la diffusion d’un mode d’habitat de conception bioclimatique devra passer à plus grande échelle.

  • La Guyane bénéficie d’un pôle tout à fait remarquable d’organismes de recherche, qui a initié de nombreuses coopérations et, au plan médical et sanitaire, s’est particulièrement investi durant toute cette période pandémique. C’est aussi un puissant vecteur d’échanges économiques, de capacités d’expertise, d’ingénierie et les programmes de coopération sortiront renforcés de cette période.

Ce sont là quelques-unes de nos pistes de travail, qu’il faudra lancer, concrétiser et animer.

Dans cet esprit, il est envisagé, en concertation avec nos acteurs socioéconomiques et nos partenaires commerciaux et institutionnels des pays voisins, de mettre en place un « véritable club d’entreprises des Guyanes » : mieux se connaitre, se rencontrer davantage, susciter des « joint-ventures » et promouvoir des projets communs et aborder de nouveaux marchés à une échelle plus large.

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